Au cours des prochaines décennies, la NASA prévoit de renvoyer des équipages humains sur la Lune, de construire une station spatiale en orbite lunaire, d’établir une base permanente sur la surface lunaire et espère même envoyer des astronautes sur Mars.
Un groupe de chercheurs de la School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) de l’université de Harvard est à un stade avancé de la recherche sur le développement d’une habitation résiliente et autonome dans l’espace lointain et extraterrestre.
L’institut Resilient ExtraTerrestrial Habitats (RETHi), dirigé par l’université de Purdue, en partenariat avec la SEAS, l’université du Connecticut et l’université du Texas à San Antonio, qui ont uni leurs forces pour cette recherche, s’est fixé pour objectif de « concevoir et exploiter des habitats résilients dans l’espace lointain, capables de s’adapter aux perturbations prévues et inattendues, de les absorber et de s’en remettre rapidement ».
Justin Werfel, chercheur principal en robotique à SEAS, dirige l’équipe chargée de développer des technologies permettant à des robots autonomes de réparer ou de remplacer les composants endommagés d’un habitat.
Depuis le début du projet en 2019, les chercheurs ont développé de nouveaux bras et griffes robotiques, de nouveaux systèmes pour améliorer la collaboration homme-robot et de nouvelles façons de concevoir des équipements compatibles avec les robots.
L’un des plus grands défis de la conception de robots pour les « SmartHabs » est la multifonctionnalité requise pour l’habitation dans l’espace lointain. La plupart des robots industriels, tels que ceux utilisés pour construire des voitures ou des entrepôts, sont hautement spécialisés et n’effectuent que quelques tâches spécifiques. Mais les habitats de l’espace lointain n’auront pas de place pour des dizaines de robots spécialisés. Au lieu de cela, un ou quelques robots multifonctionnels devront être capables d’effectuer de nombreuses tâches différentes, y compris des réparations d’urgence.
